4 Mai 2018
Les jeunes Paiwans sont initiés au lycée pour la danse traditionnelle et son exploration contemporaine
J'ai assisté dans le lycée à une classe de danse avec Seu-En la danseuse du groupe Tjimur.
La salle d'environ 200m2 le plancher est recouvert d'un tapis de danse , le fond de la salle est un immense miroir et une sono adaptée est fixée en permanence.
Dix jeunes vont travailler pendant trois heures une chorégraphie originale , avec à peine deux minutes d'arrêt pour boire. Il fait plus de 36° et les ventilateurs tournent à plein. Seu-En se bat avec le tempo, qu'ils ont du mal à tenir. Jamais une moue de découragement. Toujours des sourires avenants. Une attention soutenue . Je ne suis pas sur qu'en France nous soyons capable d'imposer un tel rythme de travail à des jeunes de premières !
C'est le sacrifice pour garder les traditions vivantes, tous ne deviendront pas des danseurs professionnels mais ils au moins ils connaitront les danses de leurs ancêtres !
La place donnée aux cultures ethniques des minorités est désormais considérée comme une valeur économique car le tourisme intérieur et mondial se développe et crée de la richesse. Il me semble que les Taiwanais, contrairement aux chinois, aient pris conscience de la valeur réelle de ces cultures anciennes. Le gouvernement tente de préserver ces traditions et éviter une folklorisation purement mercantile au détriment des populations.